Tout est infini

J’ai pris un peu de recul et j’ai sondé au plus profond de moi pourquoi je bloquais à cet exercice que j’aimais tant. Je crois que j’ai trouvé : cette année, j’ai eu cette sensation que d’envoyer ses vœux n’étaient pas très en accord par rapport à ce que je ressentais. Que c’était trop petit, pas à la hauteur de ce dont j’ai envie pour … NOUS. Je me suis questionnée sur le sens profond de souhaiter une -bonne- année aux gens que l’on aime. À quel moment est-il nécessaire de le faire ? Il serait quand même mal venu de souhaiter une mauvaise année (même à des connaissances éloignées). Cet exercice des vœux est en quelque sorte un acte théâtral qui fait partie des codes de notre société. C’est finalement une tradition. Ce moyen de communiquer s’est imposé comme une conduite sociale à tenir et à respecter. Mais est-ce juste au fond ? Est-ce sincère ? Ne pouvons nous pas envisager de faire plus et différemment pour les gens que l’on aime ?

Depuis fin décembre, je ressens un sentiment d’apaisement, de confiance et une belle ouverture de cœur pour les mois à venir. Alors se plier à un exercice aussi conventionné et rigide, ne permet pas au fond de voir plus grand et plus loin. Je me sentais en quelque sorte enfermée dans des règles qui m’empêchaient une certaine forme de liberté et de créativité. Je me suis rendu compte que j’avais juste envie de nous souhaiter le meilleur, pour toujours. Que cela était bien plus grand que tous les vœux et que ça ne pouvait pas se résumer uniquement à une seule année ou à un moment précis. Je nous souhaite sincèrement TOUT. Oui, c’est large, mais nous sommes tou.te.s différent.e.s, et ce Tout ce n’est pas à moi de le définir, il dépend de chacun.e d’entre nous, selon nos envies et nos besoins. Tout dépend de nous et de ce que l’on a envie d’ajuster, de travailler ou de modifier. Il s’agit d’accepter que notre vie se dessine par nos choix et que c’est progressif. Certes, je peux vous souhaiter de vous accepter, de vous pardonner, de tenter des expériences, et de créer. Oui de créer beaucoup plus que nous consommons.

Je crois profondément que si nous comprenons l’importance de notre existence, nous pouvons devenir tou.te.s de meilleures versions de nous-mêmes. Il est nécessaire de prendre sa place dans notre société, d’être l’Artiste de nos vies, de ne pas subir ce que l’on vit, et de reprendre notre pouvoir, autant personnel que collectif ! Il n’y a pas de limites à ça, tout est infini. Les seules limites qui existent sont celles que l’on se met soi-même. Je nous souhaite alors d’aller au-delà de nos peurs et de nos pensées limitantes et de repousser les obstacles qui sont devant nous (autant physiques que psychologiques). La peur ne doit pas être le moteur de nos actions. Nous devons vibrer plus haut et être tolérant.e.s. Comme je l’évoquais dans mon texte « La fin », il faut continuer à identifier nos peurs, à les affronter et les accueillir, pour les traverser et s’en servir. Oser ce qui nous fait rêver en nous sortant de notre zone de confort et pour nous permettre de voyager.